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Posturologie martiale — le socle de la force interne

J’étais vexé !
Avant de rencontrer mon maître, j’avais pour habitude de faire régulièrement 3000 mille squats, une routine d’environ 45 minutes finger in the noise.
72 cm le tour de cuisse. Que des muscles. J’étais bien content de ma petite personne…
Jusqu’au jour où j’ai assisté à mon premier cours de Xingyi Quan.
Le cours, à peine commencé, pas d’échauffement, ni d’assouplissement, on se mit en Mabu (maho, 馬歩), une position cavalier très basse – avec les jambes écartées, pieds parallèles, les cuisses parallèles au sol (voir photo ci-dessous).
Au bout de 2 minutes, je sentais des gouttes de sueur dégouliner sur mon front. Bouillonnant de l’intérieur, je commençais à trembler, puis m’écrouler.
Tandis que j’agonisais en me demandant ce qui m’arrivait, à côté de moi, il y avait un moustique, un élève de 14 ans, qui restait immobile, presque endormi sur cette posture atroce…
En maudissant mon corps qui pesait une tonne, je dus attendre la fin de l’exercice, écrasé comme une grenouille, complètement vidé.
Épouvantable.
Je vis le sourire gouailleur de mon maître. Ce fut plus blessant que n’importe quelle réprimande.
J’étais vexé, profondément vexé.
« En cours, on ne fait que 5 ou 10 minutes. Après, c’est à vous de travailler pour tenir minimum 30 minutes, idéalement une heure. » dit le maître. «Pas le temps de philosopher, on le fait ou on ne le fait pas. », poursuivit-il.
« Il faut que j’y arrive ! »
Un jour, il me raconta qu’au temps de son apprentissage, il en faisait 3 heures, parfois avec une fillette de son maître sur ses épaules en guise de baby-sitting (jusqu’au jour où elle lui a uriné dessus).
Cela me paraissait impossible. Je ne tenais même pas 10 minutes.
Il est vrai de dire que la persévérance à l’entraînement permettra au pratiquant une progression physique et bonification mentale. On peut toujours espérer que d’innombrables efforts éreintants, de recherches et de réflexions profondes finissent un jour par payer.
Mais quand ?
A chaque reprise de l’exercice, je brûlais de l’intérieur. Ça me faisait tellement mal qu’un jour, je me plantai une aiguille dans les cuisses en espérant atténuer ainsi la douleur en détournant mon attention.
Hélas, contre toute mon attente, je ne sentais même pas l’aiguille.
De là s’en est suivi une longue période de remise en question et de tentative de renforcement des jambes. A force de répéter, mes cuisses ne cessaient de prendre du volume, mais je n’arrivais toujours pas à comprendre comment tenir aussi longtemps.
A l’époque, on n’avait pas encore Internet. on ne posait pas de questions. Il n’y avait pas de débiles qui répondaient avec un pouce bleu en disant : « Quand l’esprit est présent dans le geste, elle permet de mettre en mouvement l’énergie interne… ».
Comme tous mes camarades de l’époque, mon esprit était 100 % polarisé sur mes douleurs…
Le Maître dit que faire, c’est à l’élève de trouver comment le faire.
Le secret est de savoir comment faire.
Même avec toute ma rage dans les veines et la meilleure volonté du monde, il me fallut bien des années pour franchir le premier cap de 30 minutes.
Comme on dit, « La destination n’est pas importante. C’est la route pour s’y rendre qui compte. », je commençais à me dire que ce n’était pas la posture elle-même qui comptait, mais la façon de s’y rendre.
Aucune posture, si parfaite qu’elle soit, ne saurait être appréciée sans que ne soit justifié le processus de sa construction (charpentage).
Si le but recherché est d’avoir une structure solide, forte et enracinée, qu’elle soit statique ou mobile, il faut chercher à comprendre la conditionnalité pour pouvoir répondre aux exigences.
Par le travail postural d’enracinement, beaucoup entendent qu’il faut cultiver et emmagasiner le Qi, apaiser l’esprit, gagner en équilibre et stabilité (mentaux et physiques), etc.
Quant à savoir comment y arriver concrètement par quelle méthode, et quelle est sa portée sémantique, les explications que Je trouvais ici et là manquaient cruellement d’argument.
La répétition aveuglée des choses mène à une gestuelle stéréotypée vide de sens, qu’elle soit souple, relâchée ou harmonieuse.
Et j’en conclus, « Tant que je n’aurais pas trouvé la façon de me placer correctement, je ne tiendrais jamais longtemps. »
Par recoupement et rapprochement progressifs, je parvins à l’idée qu’il y avait bien une corrélation entre chaque exercice que l’on faisait et qu’il fallait en identifier le dénominateur commun.
Et j’ai découvert une belle piste…
Posturologie martiale
Le travail sur la posture, tel que Zhan Zhuang (posture de l’arbre), vise, en mode statique, à maintenir notre corps alimenté par une énergie inépuisable, et en mode dynamique, à canaliser cette énergie afin de l’externaliser sous forme explosive (fa jin).
La posturologie martiale – la mise en place de charpentage correct de la posture – n’est rien de moins qu’un processus de la frappe interne.
C’est l’ordre de la mise en posture rigoureusement paramétré qui assure dans un premier lieu l’enracinement, la transmission de la force interne, la promptitude de déplacement, jusqu’à la frappe.
Le fa jin n’est pas une simple frappe explosive. Il s’agit de la mise en oeuvre mécanique précise de la force interne (Peng, Li, Na et Fajin) qu’aucun autodidacte ne pourra jamais atteindre.
Combien de fois ai-je entendu des phrases du genre : « Une fois les principes fondamentaux bien intégrés, il est bon d’avoir une pratique plus libre, spontanée, pour se libérer des codes et retrouver la spontanéité naturelle…»
Dans la pratique des arts martiaux internes traditionnels, il est impératif de mentionner qu’ « une fois les principes fondamentaux bien intégrés » signifie en fait « une fois atteint le niveau d’un grand maître».
Ce dont le pratiquant a besoin n’est pas la spontanéité naturelle, mais les codes pour chercher à identifier, intégrer et incarner ces principes. N’imaginez pas qu’au bout de quelques années de pratique que l’on peut s’en libérer.
Dans ce numéro spécial « hautement sensible », je vous dévoile des codes essentiels pour instaurer des passerelles entre votre travail postural (mécanique, statique et dynamique) et sa portée sémantique sur le plan martial, véritables chaînons manquants dans le système de l’enseignement occidentalisé d’aujourd’hui bien formaté.
Vous verrez que les consignes dévoilées ici constituent un véritable fondement technique de toutes manifestations martiales. Et une fois réunies, vous pourrez produire un effet remarquable sans que personne se doute de sa simplicité de réalisation.
Au programme…
Vidéo 1 : Fondamentaux [41 min]
– Pendule (préparation)
– Dresser un axe référentiel et trouver un point d’équilibre
– 3 points d’ancrage
– Bouger sans bouger du point de vue posturale
– Trouver le calme intérieur par la dynamique
– Justifier l’état d’équilibre dans diverses configurations martiales
(vers la 24éme minute de la vidéo, j’ai dévoilé un secret qui va changer radicalement votre vie)
– Vulnérabilité selon les voies d’abord
– Corrélation entre la posturologie et la respiration
– Jouer sur la proportionnalité entre tension et relâchement
Vidéo 2 : Pragmatiques [23 min]
– Surface de sustentation
– Manipulation du centre de gravité
– Peng (hô), Li, Na pour le Fa jin
– Posturologie martiale indispensable pour la frappe interne
– Rotation, vrille et spirale
Vidéo 3 : Montage [20 min]
– Votre majeur est votre colonne vertébrale.
– Écartement des jambes et zones de stimulation
– Outils de réparation en cas de problèmes
– Corrélation entre jambes, corps et bras
– Mabu (Maho) et la posture de l’arbre : montage
– Posture et intentionnalité
– Yin & yang
– La force de la statique
Vidéo 4 : Annexe [10 min]
– exercices d’enracinement
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Contenu du Cours
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Sans structure correctement mise en place, la force interne que l on veut produire en arts internes ne peut se créer ni sortir. C est un travail de précision, de respect absolu des consignes et des repères donnés mais aussi de sensations. Ce que l on ressent dans cet état doit être notre guide pour l application en déplacement et pour toutes les techniques qui en découlent. A suivre pas à pas.

Combien de temps pour saisir,ce qui est transmit dans ces vidéos et à écarter les exercices d'apparence non martiaux!Aucune bonne mécanique quelle qu'elle soit(comme en mécanique automobile) ne peut être exploitée et atteindre pleinement ces performances ou résister aux contraintes du temps et de son environnement,si on n'en néglige le châssis(la structure) sur lequel elle repose dès le de départ.
C'est l'enseignement qui me fallait juste en ce moment. Cela clarifie beaucoup de questionnements et dissipe beaucoup de doutes. A travailler encore et encore comme point de départ. Merci.