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Les secrets de la respiration martiale

J’ai longuement hésité, pesé le pour et le contre avant de décider de vous dévoiler ces astuces…
C’est un sujet assez délicat, car je risque de mettre à nu le schéma de respiration spécifique des arts martiaux internes.
Si j’en parle aujourd’hui (mais pas tout !), c’est parce que j’ai du mal à comprendre comment certains enseignants abordent les mécanismes de Taiji Quan, Xingyi Quan et Bagua Zhang, sans parler de la respiration inversée, dite « martiale ».
Il est vrai que trop se concentrer sur la respiration risque de provoquer une déconcentration sur d’autres principes essentiels. Un travail mal fait peut causer des accidents. Mais pour moi, dire à tout coup qu’une respiration forcée ou artificielle peut être dangereuse n’est qu’une échappatoire due à un manque de connaissance sur le sujet.
Tout peut être dangereux si vous voulez qu’il le soit et si on ne vous explique pas comment faire correctement. Quand j’avais 7 ou 8 ans, j’amenais un couteau de poche à l’école pour tailler des crayons à papier en classe comme on le faisait tous à l’époque. Mes doigts sont toujours là et je n’ai zigouillé personne.
Si vous êtes vraiment décidé à jouer dans la cour des grands, il suffit d’apprendre et travailler en connaissance de cause au lieu d’explorer aveuglément.
Fajin (发劲)
En arts martiaux internes, le fajin est l’une des dernières étapes importantes à franchir.
Comme il se traduit littéralement, « produire de la force », beaucoup de pratiquants confondent avec « libération ou lancement de jin (force interne)».
Fajin est une explosion de la force interne. Cela ne s’apparente pas à une gesticulation vulgaire comme on peut en voir ici et là sur le net.
En arts martiaux internes, cette libération explosive de l’énergie est exprimée de manière différente selon le niveau.
Dont deux principales : la force visible apparente (Min jin, 明劲, la frappe à distance moyenne), et la force invisible (An jin, 暗劲, la frappe à distance très réduite). Le fajin appartient à cette dernière.
Le pratiquant doit apprendre à coordonner les mouvements pour créer une synergie de l’ensemble de forces internes distribuées par la canalisation spécifique à chaque discipline, puis la faire sortir en utilisant le buste, la taille, les hanches, les bras… tel un fouet comme élément moteur. Mais à ce stade, cela reste encore le Min jin, force visible apparente.
Pour passer à la force invisible An jin, il faut rendre le mécanisme plus subtil. Plus on étouffe les mouvements, moins ils sont visibles, mais la compression est plus forte.
L’explosivité – on ne peut pas l’exprimer, mais elle s’exprime.
On ne peut pas émettre une force explosive par de simples soubresauts rapides. On doit faire en sorte que la force interne explose.
Pour qu’une explosion ait lieu, il faut réunir simultanément les conditions suivantes :
• Présence d’un comburant (de l’air = souffle)
• Présence d’un combustible (essence = Qi / énergie)
• Présence d’une source d’inflammation (étincelle = Yi / intention)
• Obtention d’un domaine d’explosivité (domaine de concentrations = xxx)
• Confinement suffisant (xxx = en absence duquel, une simple combustion rapide sans effet explosif)
* xxx : j’explique dans les vidéos
De l’air (souffle) et du carburant (Qi) y sont mélangés et comprimés par un piston (mécanisme du jin, force interne), après quoi l’explosion du mélange est déclenchée au moyen d’une étincelle (Yi, intention) sous l’effet de la haute pression en libérant de l’énergie.
Pour évoluer le jin (force interne) du Min jin vers An jin, puis jusqu’au Fajin, le
système de distribution de l’air et du carburant joue le rôle prépondérant.
Le travail sur la respiration inversée se trouve donc au cœur de la pratique des arts martiaux. Ne serait-ce que pour encaisser les coups (voir démo).
Un travail méthodique et systématique dirigé par un enseignant qualifié permet au pratiquant d’harmoniser avec justesse geste et respiration, afin que le flux d’énergie et la force endogène se délivrent correctement (élaborer les chemins d’énergie et de force interne, 勁道).
Passé cette étape préparatoire, le pratiquant est initié à développer progressivement des techniques indispensables au fajin telles que l’activation des dantian et la compression respiratoire.
Au programme
1. principes
– Base
– Boîte à vitesse : Ciel, Terre et Homme
– Déclencheur
2. Communication tactile
– Semence d’infini
– Pour mieux diviser
– Implication de l’autre
– Phase osmotique
– Reconnaissance
3. Forces motrices
– Extirper
– Verticalité
– Souffle
4. Sas de connexion
– Exercices d’applications
Dans ce programme composé de quatre vidéos, je vous donne une perspective globale de processus vous permettant de visualiser les corrélations logiques dans la pratique des arts martiaux internes que sans doute personne d’autre ne vous offrira.
Sans pouvoir dévoiler ouvertement certains éléments classés sensibles, à la place, j’y ai parsemé discrètement quelques pistes importantes à explorer. Pour un œil averti, il suffit juste d’un mot, d’une image pour comprendre.
Maintenant à vous de les découvrir !
Contenu du Cours
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Ou l on voit en détail le lien indissociable entre la respiration inversée et les mouvements dans les A.M.I. Il y a un ordre à respecter, savoir par où on commence, ce que ça implique chez soi et chez l autre. Une des conditions obligatoires pour créer le sas de connexion.

Cours très complet sur les bases essentielles à la mise en place d'une respiration martiale. Bases structurelles; sas de connexion pour une communication tactile; exemples d'expression, d'utilisation de la force interne. Tout pour nous entrainer à harmoniser notre corps, notre souffle et notre intention dans un contexte martial.

Un jour, je me suis demandé d'où venait le mot respiration...alors je me suis dit : ça doit vouloir dire : refaire des spirales : Re-Spirer...j'ai pas vérifié, mais ça me plaît bien : je trouve que ça a du sens non ? Bon, allez, au boulot 😉

Après une première lecture beaucoup de questions me viennent à l'esprit. Je pense qu'il est nécessaire de visionner plusieurs fois cette thématique pour s'en imprégner au fur et à mesure de l'évolution de la pratique. N'est ce pas le but d'un enseignement !

Une approche détaillée sur ce point clef de la pratique martiale. On découvre que la respiration est consubstantiel au mouvement martial et est à l'oeuvre dans les différents mécanismes (mobilisation de la force interne, communication avec l'adversaire). Beaucoup d'éléments à travailler et à approfondir dans ce cours
c'est une re-relecture....qui fait du bien. ça me parait plus claire, même si ça me suscite encore des questions sur le ciel terre l'homme !