Le corps humain n’est pas un sac de frappe
En arts martiaux internes (Taichi Chuan, Xingyi Quan ou Bagua Zhang), l’entrainement avec un sac de frappe est fortement déconseillé.
En essayant de frapper un tel matériel avec le plus de force possible, vous allez anesthésier toutes vos facultés tactiles qui sont à développer en apprenant nos disciplines, dont les tactiques principales consistent à désamorcer la protection physique du corps de l’adversaire afin d’y faire pénétrer le force interne jin.
L’objectif de l’apprentissage martial, propre aux arts internes, est de permettre au pratiquant de posséder une technique instrumentale spécifique afin de court-circuiter le flux d’énergie (qi) chez son adversaire au lieu de détruire son corps (matière) lui-même.
La plupart des formes de mains et de doigts utilisées en Taichi Chuan par exemple ne sont pas faites pour marteler un bouclier de muscles.
Elles sont étudiées pour faire passer les ondes de choc d’une intensité suffisante pour pénétrer à travers les protecteurs : les vêtements durs, amples ou épais, la masse adipeuse, etc.
La qualité de contact avec la première couche de défense est d’autant plus primordiale que tout heurt frontal annule l’opération.